Tin-Arab de la commune d’Adiora, se situe au nord du Mali, en pleine zone sahélo-désertique, à 150 km de Gao.
Oubliée depuis toujours, cette zone, peuplée de Touareg nomades et éleveurs, connaît les mêmes problèmes dramatiques que le Niger.
En 2004-2005, à une sécheresse particulièrement précoce et sévère s’est ajouté à Tin-Arab l’anéantissement par les criquets des maigres cultures de subsistance qui avaient été tentées.
Pour accéder à Tin-Arab, il n’y a pas de route, pas de dispensaire, pas d’école, pas d’électricité ni de téléphone, jusqu'à récemment pas de puits....
Après de longues années difficiles, des conditions de vie et de travail terribles, sur la commune d’Adiora, Tin-Arab, il faut passer à l’action pour ne pas céder à la fatalité. Deux perspectives s’offrent aux habitants : fuir vers les villages aidés ou investir sur leur terre. Nous retenons cette deuxième voie parce qu’elle pérennise les actions.
On sait, en effet, que ce qui nous appartient et qui vient de notre sueur est toujours notre patrimoine. Il s’agit donc de creuser des puits qui permettent de garder notre cheptel et donc notre mode de vie. La tradition doit s’allier à la modernité, elle qui nous permet de savoir que sous quelques dizaines de mètres de sable, il y a l’eau la plus pure du monde.
Les populations ont souvent fui vers les villages et les villes, qui sont Gao, Gossi, et Tombouctou. On sait quel cortège de mutations cela entraîne. Il nous faut, nous le pensons, d’abord développer les petites communes. C’est sur elles que s’appuient nos écoles informelles, c’est sur elles que s’appuient nos regroupements familiaux, c’est sur elles que nous pouvons gérer les problèmes qui ne manquent jamais de survenir.
La scolarisation des enfants, la formation des adultes en milieu nomade, la santé, tel est le combat que doit mener l'Association Achicriche.
Issaka CISSE,
Secrétaire Administratif de l'Association Achicriche,
Responsable Achicriche-Guyane