Tendé (tambour), Emzad (violon monocorde) Tehardant (guitare à trois cordes jouée par les griots), Igbayan (choral), Tissiway (poésie), etc. ont accueilli avec appréhension la Guitare des Ishumar (instrument électrique à six cordes.)
Le peuple Touareg a rapidement rejeté cette musique, non pas à cause de sa modernité, mais à cause de la rupture du système des castes qu'elle provoquait.
En effet, les musiciens provenaient essentiellement des castes nobles, guerrières ou religieuses.
La guitare (tehardant) était autrefois exclusivement réservée à la caste des forgerons.
Cependant, le contexte de crise que traversait la société touareg et le message porté par les musiciens Ishumar, Rebelles Touareg, ont eu raison du rejet de leur musique par le peuple.
Aujourd'hui, cette musique connue mondialement, que l'on qualifie souvent de Rock ou de Blues, associe harmonieusement musique traditionnelle et musique moderne d'influence venue d'ailleurs. "Tartit" né à Ouagadougou, Burkina Faso, en 1994 (ma soeur Fadimata, paix à son âme, faisant partie du Groupe de Disco me demandait d'apprendre à jouer de la guitare pour jouer avec eux) est le parfait exemple de cette harmonie.
Merci à mes frères et soeurs, à toutes et tous ceux qui contribuent encore au rayonnement de cette musique.
Je remercie "Tinariwen", "Toumast", "Tartit", Sidi, Abdallah Oumbadougou, Hadani, Kanna, Kilili, "Kel Assouf", "Terakaft" et bien d'autres.
Une pensée particulière à Intayaden, paix à son âme. Ses cassettes doivent être numérisées et sauvegardées, elles font désormais, au même titre que celles d'Ekhini, partie du patrimoine touareg.
Ci-dessous le lien vers un site merveilleux :
http://www.tamasheq.net
Cayenne, le 25 février 2008,
Issaka CISSE